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Retail : les douchettes connectées à la maison cannibalisent le store en ligne (site, app e-commerce) pour mieux fidéliser

Pikit de Carrefour dans ma cuisine... pour l'instant.
Demain, faudra-t-il que j'accroche aussi la douchette de mon autre enseigne de quartier ? 

Ces douchettes domestiques qui permettent de scanner un code barre d'un produit à remplacer au moment où l’on jette l’emballage, comme Izy de Chronodrive, puis Pikit de Carrefour et Api d'Intermarché simplifient le parcours d'achat très en amont . Elles génèrent une liste de course automatiquement dans le panier du shopper, du foyer devrait-on dire. A l'instar d'Amazon Dash, précurseur outre-atlantique, elles intègrent également la reconnaissance vocale pour dicter sa liste.
Et de ce fait, la douchette de l’enseigne vient contrer le passage
obligé à la boutique en ligne, à son panier et même évite le risque d'aller sur une boutique en ligne concurrente... C'est aussi économiser la chaine gestuelle que représente le passage vers le smartphone ou la tablette et l'application.

Pour l'instant, car demain, j'imagine très bien une « douchette universelle comparateur multimodale» : n'ajouter que les produits les moins chers et plutôt que cibler le drive de l'enseigne, cibler aussi un panier des produits aux meilleurs prix autour de soi, livrés à domicile ou en pickup au drive préféré...ou encore en mode liste de course à emporter sur son smartphone si on préfère faire ses courses en mode caddye.
On peut s'interroger aussi sur la logique d'achat de l'objet (vendus entre 30 et 60 euros selon les enseignes)  tandis qu'une formule d'abonnement sans engagement de durée (mais sous condition d'empreinte bancaire) pourrait faciliter l'adoption et à terme irriguer plus d'acquisition de nouveaux clients ?
Enfin, le contexte d'habitation  et les modes de mobilité sur les trajets quotidiens du shopper  jouent certainement sur l'adoption du service qui ne se limitent pas au seul objet connecté mais à un ensemble d'étapes : du scann à la livraison. Cet objet domestique est plus qu'un objet connecté: il est un des maillons de la chaine d'un service connecté.  Pour fidéliser, l'enseigne doit performer l'ensemble du service connecté. Par exemple, vivant en agglomération, j'utilise souvent les transports en commun ou utilise une mobilité alternative et je suis un shopper multi-enseignes. Tandis qu'en ruralité, revenant du travail,  je passe chaque jour devant mon Intermarché et opte donc pour le drive...   Izy, Pikit, Api inspirés d'Amazon Dash seront des objets fidélisants si le bénéfice de la praticité  et la promesse servicielle l'emportent sur le risque de perception de l'intrusivité et/ ou de "gadgetisation" : simplifier les courses et pas seulement le parcours d'achat, personnaliser à l'échelle de la famille et pas seulement de Papa ou Maman geek, optimiser le pouvoir d'achat, sans basculer dans l'excès d'up et cross selling. Tenir compte du contexte du foyer . Et cerise sur le gâteau, s’interfacer avec pertinence à d’autres services connectés partenaires (régime alimentaire, consommation responsable, calendrier festif,…).
L'enseigne au coeur de l'écosystème connecté du foyer ?

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