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Une définition de l'ubimédia

Everyware, la révolution ubimedia, Adam Greenfield


Un premier concept , celui de « l’informatique ubiquitaire » est né il y a une vingtaine d’années, avec les travaux de Mark Weiser, technologue en chef du centre de recherches de Xerox Palo Alto (PARC). Selon lui, l’interaction Homme-Machine connaîtrait une nouvelle perspective, dans laquelle le traitement de l’information serait complètement intégré aux objets et lieux du quotidien. A l’époque, ces recherches restent aux yeux du plus grand nombre une simple rêverie.

C’est bien plus tard, en 2007, que le terme « ubimédia » apparaît, dans la traduction française du livre d’Adam Greenfield, EveryWare, qui démontre que le concept d’informatique ubiquitaire prend aujourd’hui tout son sens grâce aux nouvelles technologies émergentes (RFID, Wifi, Located Based Services, …) et aux comportements associés ( mobilité, réseaux sociaux de proximité, …).

A l’ère de l’usager hyper-connecté et hyper-mobile, le multimédia devient omniprésent, multiforme, convergent, mobile, participatif, tout terrain. L’internet investit le réel, le réel devenu à la fois interactif, communiquant et relationnel, où l’interaction avec le contexte devient la nouvelle interface ubimédia. Il n’y a d’ubimédia que dans le contexte ambiant (le proche et l’immédiat des utilisateurs) et donc les lieux qu’ils habitent, qu’ils visitent, qu’ils traversent et les trajectoires qu’ils empruntent mais aussi dans le contexte distant (ses lieux lointains qu’ils visitent, contrôlent à distance). Le flux d’informations devient à la fois hyper-contextualisé (où je suis) et inter-contextualisé (d’où je suis). L’ubimédia promet facilitation, simplification voire augmentation des capacités d’action et communication dans notre quotidien.

L’ubimedia pose alors l’enjeu de la maîtrise des appareils et objets communicants, pour faciliter l’intégration des interfaces dans divers lieux et milieux (de la domotique à l’espace public en passant par le transport et le transit) et développer les approches sensorielles des interfaces, notamment tactiles pour la manipulation, visuelles et sonores pour l’information et l’émotion.

La conception des interfaces ubimedia est source d’innovation et créativité à la fois en terme d’usages et marketing, de design et d’ergonomie, de technique et d’écologie mais aussi d’éthique. Car en se moulant au contexte ambiant, ces interfaces et nouvelles formes de connectivités peuvent impacter l’intégrité humaine (en tant qu’individu, en tant que collectif).

Enfin, parler de design ubimédia suppose un parti pris de conception user-centric, in situ, contextuel, orientant vers un réenchantement du monde (de ses espaces et de ses objets). Si l’informatique ambiante tend à l’invisibilité des connexions et des flux de données, le design doit paradoxalement matérialiser physiquement ces interactions et flux de données pour être humainement appréhendée et appropriée. Par exemple, les RFIDobjects tels que le fameux lapin Nabaztag qui matérialise le sans-contact.

sources:
Adam Greenfield , Everyware, la révolution ubimédia
Bruno Marzloff, le 5 eme écran
L’informatique ubiquitaire sur wikipedia
Solene Bellego & Julien Demeuzois, Les formes de l’ubimédia
Les rfidobjects: http://www.flickr.com/photos/tags/rfidobjects/interesting/
Designing with RFID : http://www.nearfield.org/downloads/Designing_with_RFID_TEI_2009.pdf
Nabaztag, le lapin communiquant
Guillaume PLOUIN, L'ubimedia dans la pratique


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