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Shoppers, avec Stickybits, emparez-vous des codes barres !



STICKYBITS ou comment apprivoiser l' internet des objets sociaux interactifs

J'avais signalé dans le cadre de la veille pour mon agence (RSS LUNCH , mars2010) cette nouvelle application  STICKYBITS  (disponible sur Android et Iphone) . Elle transforme votre mobile en douchette universelle de barcode en lecture mais aussi en écriture ( ca c'est nouveau), capable de tagger des objets personnels en générant  et affectant un code barre pour n'importe quel objet ( ma mascotte de bureau, mais pourquoi pas aussi mes livres fétiches préférés) ; bref augmenter le vécu de ses vieux objets par de l'édition digitale et pouvoir de surcroit  les partager socialement avec ses proches à la manière très 2.0 d'une photo sur flickr ou d'une vidéo sur YouTube ou Dailymotion.
Paradoxalement, il s'agit avec STICKYBITS d'appréhender l'internet des objets par l'humain et le social :ici,  les objets ne parlent pas qu'aux objets mais surtout  ils parlent aux hommes et interagissent avec eux. Un potentiel d'usages énormes, à anticiper.



Puis, un récent billet de Henri Kaufman évoque cette application  et notamment  comme les marketers ont eu l'idée de la détourner de son utilisation d'origine, à savoir sous l'angle marketing et commercial. Puisqu'il était possible de tagger n'importe quel barcode, pourquoi ne pas le faire aussi sur ceux étiquetés sur les produits de consommation ?

"Bon sang, mais c'est bien sur !"

L'internet des objets pour les marketeux et les shoppers
STICKYBITS est un service délivré sur smartphone permettant au moyen d'une application Iphone d'ajouter ou consulter  un bits, c'est-à-dire un commentaire, une vidéo, une photo, un lien , attaché à un produit . Autrement dit, éditer et partager un produit par lecture du code barre sur son emballage  (tout type de code barre) .  Et donc, potentiellement tout produit : de la boite de médicament, en passant par un produit culturel (cette BD par exemple)  ou encore ce camembert ou une boite de céréales, etc.



Mieux, non seulement tout un chacun peut contribuer à la notice (une sorte de notice augmentée), mais surtout le produit en tant qu'objet  peut se mettre à parler et porter en lui le micro-réseau social de ses consommateurs ( fans ou détracteurs).Et qui plus est, avec la fonctionnalité de géolocalisation, l'application   attache des coordonnées géolocalisées à l'objet .On peut imaginer qu'à terme il sera possible d'y attacher un lieu, une boutique, un restaurant, façon Dismoioù par exemple.

L'internet des objets comme dérivé logique du web 2.0

C'est finalement fusionner le paradigme de la commentosphère ( les avis, reviews et autres conversations 2.0) aux objets de la vie réelle. Pour in fine, faire converser mon objet avec mes amis sur facebook.
Pourquoi pas ?

Ainsi, avec une solution comme Stickybits,  les implications marketing et commerciales (mais aussi citoyennes et collectives)  de l'internet des objets sont à anticiper. Outre enrichir l’expérience d’achat,  faire parler et entrer en conversation in situ dans les rayons d’un magasin, c'est devancer tous les autres canaux de publicité et de communication,  non plus sur les derniers mètres avant la boutique, mais les quelques centimètres seulement du produit .
Et même au delà : en tout moment d'expérience au produit  (des qu'il y a interaction physique) : avant l'achat, après l'achat, pendant la consommation, après consommation...  ( hum, très bon ce petit vin, allez hop, je le scanne)...

E-reputation, comparateur pour shoppers, sponsorisation 2.0, l-commerce ... par le code-barre

Quelques idées d'usage: 

  • Sur la ereputation :  un collectif, une association de consommateur, une  ONG,  Greenpeace par exemple,  qui s'empare de cette technologie pour hacker un produit  qu'elle a dans son collimateur. La réputation d'une marque va se jouer alors aussi au niveau de son package produit devenu facilement interactif et à la portée de tous . Du moins, à la condition d'avoir le scanneur ( ici, celui de STICKYBITS) et l'esprit hyperconnecté...et dissident :)

  • Syndication des produits en point de vente physique avec un comparateur en ligne : j'imagine bien un comparateur enrichir son offre pour ses partenaires en leur proposant de matcher sa base d'avis aux codes barres des produits. Et bien sur,  apposer une étiquette code barre chartée avec le logo CIAO, VOZZAVI ou TWENGA par exemple, incitant les consommateurs à scanner pour en savoir plus.  Et s'assurer que ce produit que j'ai dans mes mains est bien noté par les consommateurs.

  • Par analogie à la mécanique ludique des badges de FOURSQUARE, permettre de devenir le dénicheur du meilleur prix de tel produit, produit qui peut être rattaché à un lieu par géolocalisation (une boutique, un concept store). Ou encore,  je suis le MAYOR de l'IPAD le moins cher et je me rémunère au click  via un widget encapsulé  sur mon blog ou sur mon profil facebook (qui redirige vers telle fiche produit ou telle point de vente)...

"Sticky ..., Sticky quoi  ? "
Pour l'heure, la principale limite de cette technologie est sa confidentialité. Mais la technologie est là, à portée de main et de rachat.  Imaginons un Facebook, un Google ou un Amazon intégrer dans leur app Iphone ou Android cette capacité à interagir avec les codes-barres  ? Et la question de la masse critique d'utilisateurs de cette douchette universelle interactive de bar-code ne se posera plus. D'autant  (et c'est la que c'est malin), que les barres-codes sont largement diffusés (atout logistique).
Et juridiquement parlant ? La, je sèche, mais je pressens que cela ne va pas être simple... A qui appartient un code-barre ?  Si vous avez des billes la dessus, je suis preneur.

Et sur des idées d'usage , n'hésitez pas aussi.



Je vous invite à lire ces 3 billets sur les enjeux de cette innovation:

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